Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

AMRIVKHA BLOG

3 mars 2015

Accueil

Les différentes communautés Afro-éthiopiennes à la maison et ailleurs conservent un accueil ritualisé des enfants. Depuis les pratiques issuent de l'apprentissage initiatique jusqu'aux rites venus des conversions aux religions adoptées au fil de l'histoire. Histoires d'exil, de déportation, de colonisation ou de migration.

Y a-t-il une supériorité de telle ou telle pratique ? Non sans aucun doute les êtres humains s'adaptent à leur environnement. Dans le cas des pratiques d'accueil la philosophie semble être de l'ordre du domaine privé comme la pratique religieuse est de la sphère privée familiale ou personnelle. La question serait plutôt à Rome doit-on faire comme les Romains ?  Car les changements d'espaces géographiques doivent ils avoir comme conséquences l'abandon, le rejet des traditions, vécues comme handicap pour la nouvelle vie.  Les migrants, eux ont des postures très différentes selon leurs origines ethniques religieuses et géographiques. Le continent éthiopien a 30 415 873 km2 de superficie avec les îles. Devenus minoritaires au Nord du continent et jusqu'à récemment exclus du pouvoir au Sud ; allez visiter la ville souterraine de Meknès où est Noirs étaient enchaînés la nuit. Les Afro-éthiopiens du Maroc étaient donc esclaves sur leur terre. Tout comme les Noirs au Sud du continent étaient relégués dans les Townships loin des villes où ils ne pouvaient circuler qu'en montrant leur "Pass". Hors de la maison les exilés vivent les rituels comme des liens qui les attachent à leurs racines. La destruction systématique des familles par le maître-négrier qui pousse la logique machiste de la domination masculine à son expression extrême puisqu'il féconde le ventre de ses eclaves pour augmenter son cheptel. La femme Afro-éthiopienne objet de marchandage, le corps livré, au maître, sans homme pour la protégée s'est trouvée dans l'obligation de se vivre dans une lutte de chaque instant pour la survie. La survie personnelle, la survie de sa descendance à qui elle s'éfforce de transmettre la fierté. Essayons d'imaginer le rapport de la mère avec l'enfant né de la violence du maître. Quel accueil réserve-t-elle à ces enfants alors qu'elle sait que ces enfants peuvent lui être arrachés et vendus sans qu'elle puisse rien y faire. Gardienne de l'amour malgré tout. Les Afro-éthiopiens ne devraient-ils pas se poser la question de comment leur manière de traiter leurs femmes contribue à une destructuration de l'Ëtre. Comment reconstruire un rapport positif homme-femme ; sans violence, sans abus, sans inceste ? En France il arrive très souvent que l'existence d'une vision du monde de sagesse et de philosophie soit réelle chez les Afro-éthiopiens. la négation d'une quelconque culture afro-éthiopienne entretien les rapports de pouvoir et de domination entre ceux qui se vivent comme le "Monde" et le " tiers et quart monde" auquel il est possible d'ajouter le cinquième monde où l'idéologie classe les femmes Noires, les Afro-éthiopiennes. Dans cette introduction sur l'accueil je m'interroge sur la réalité d'un accueil au sein de familles aux structures ménacées voir inéxistentes. Ma question pour aujourd'hui sera qu'est-ce que les hommes de la maison ou d'ailleurs ont prévu pour changer cela et soutenir leurs soeurs, leurs mères, leurs femmes ?       

Publicité
Publicité
AMRIVKHA BLOG
  • La transmission passait par des parents à celle des enfants. L'autre voie passait par l'initiation. Dans un pays comme la France où beaucoup confondent Laïque et Athée, ce blog propose de débattre sur des thèmes de philosophie Afro-éthiopienne.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité